Rien ne s'oppose à la nuit
Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan
Publié par JC Lattès
437 pages
19 euros
première publication: 2011
Prix du Roman Fnac 2011
Résumé:
Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence.
Commentaire:
Il s’agit de ma première lecture de l’auteur et certainement pas la dernière!
Ce billet est un billet écrit à chaud, juste quelques heures après avoir refermé la dernière page. Je ressort de cette lecture bouleversée, remuée, touchée,... C’est rien de moins qu’un coup de coeur. J’ai lu les 100 dernières pages environ d’une traite. Et à la fin, j’avais une boule dans la gorge et les larmes aux yeux.
L’auteur nous raconte l’histoire de sa mère, Lucile, et à travers elle, l’histoire de sa famille. On s’attache peu à peu à cette famille, sans s’en rendre compte d’ailleurs. Je me suis rendue de cela lors du passage de l’accident de Violette. Je ne vais pas trop en dire pour laisser la découverte totale à ceux qui ne l’ont pas encore lu. Pour qu’ils puissent l’aborder, comme je l'ai fait, sans aucun a-priori.
L’auteur aborde de nombreux sujets encore tabous dans notre société actuelle comme l’inceste, la maladie mentale, le suicide, les secrets de familles. Sujets certes tabous mais qui sont le quotidien de milliers de familles en France.
Delphine de Vigan alterne l’histoire de Lucile et son travail d’écriture pour ce roman. Elle nous livre sa démarche, ses doutes, ses peurs.
Au final, on ne sort pas indemne de ce livre, on est légèrement anesthésié par ce qu’on vient de lire. Je pense qu'il faut quelques temps pour "digérer" ce livre. A mon avis, il n'a pas démérité son prix Fnac 2011. Je ne peux que le recommander et je suis plus que ravie d'avoir lu ce livre.
Lecture en septembre 2011