Là-haut, tout est calme

Là-haut, tout est calme de Gerbrand Bakker

Partenariat avec Bob et les éditions Folio

Publié par Folio / 6,80 euros / 369 pages / titre original: Boven is het stil / traducteur: Bertrand Abraham / première publication: 2006

Résumé:

Helmer van Wonderen vit depuis trente-cinq ans dans la ferme familiale, malgré lui. C'est Henk, son frère jumeau, qui aurait dû reprendre l'affaire. Mais il a disparu dans un tragique accident, à l'âge de vingt ans. Alors Helmer travaille, accomplissant les mêmes gestes, invariablement, machinalement. Un jour, sans raison apparente, il décide d'installer son vieux père au premier étage, de changer de meubles, de refaire la décoration de la maison. Le besoin de rompre la monotonie de sa vie et l'envie de mettre fin à ce face-à-face presque silencieux avec un homme devenu grabataire le font agir, plein de colère retenue. Les choses s'accélèrent le jour où il reçoit une lettre de Riet lui demandant de l'aide : Riet était la fiancée de son frère. Elle fut aussi à l'origine de son accident mortel... En se mettant dans les pas d'un paysan du nord de la Hollande qui, à cinquante-cinq ans, comprend qu'il n'est pas trop tard pour combler ce manque qui le ronge, l'écrivain néerlandais évoque avec une grande force le désir humain de maîtriser sa vie et d'accéder à une forme de vérité intérieure. À la fois précise et poétique, l'écriture de Là-haut, tout est calme entraîne le lecteur dans une inoubliable quête de bonheur.

Commentaire:

Si vous cherchez de l'action, passez votre chemin. Ce livre se déguste page après page. Il ne s'y passe pas grand chose. Helmer vit, et surtout subit, la vie que l'on a choisit pour lui il y a 35 ans. Alors qu'il se destinait à faire des études de littérature à Amsterdam, son frère meurt et c'est à lui d'assumer la ferme. On lui a en quelque sorte demander d'être son frère. Il ne l'a jamais pardonné à son père, comme il n'a jamais réellement fait son deuil. Après avoir accepté cette vie, il commence peu à peu à "se réveiller" et à prendre sa vie en main. Et cela commence par enfin s'accaparer, s'approprier la maison familiale. Il installe son père à l'étage et transforme le rez-de-chaussée à son image. La transformation continue avec l'arrivée de Henk, fils de Riet.

Comme je l'ai dit, j'ai dégusté ce livre, la poésie des mots. Il ne se passe pas grand chose mais on ne s'ennuie pas un instant. Peu à peu Helmer se débarasse des chaînes du passé pour aller de l'avant, il prend son destin en main. J'ai été charmée par l'écriture de l'auteur. C'est fluide, poétique. Bref un très bon moment de lecture pour ma part. Merci à Bob et aux éditions Folio.

Lu en avril 2011