Le train de 16h50
Le train de 16h50 d’Agatha Christie
Une aventure de Miss Marple
Publié par Le club des Masques
255 pages
5,30 euros
première publication: 1957
traducteur: Pierre Girard
titre original: 4.50 from Paddington
Résumé:
Dans un train doublant celui où elle a pris place, une vieille dame voit un homme étrangler une femme...
Le contrôleur ni le chef de gare ne prennent très au sérieux sa déposition. D’autant qu’il n’y a pas de cadavre...
Miss Marple, alertée, refera dans les deux sens le trajet du fameux train; elle saura repérer le seul endroit où l’on a pu se débarrasser du corps, s’intéressera de très près à la propriété voisine, y introduira comme soubrette une jeune amie à elle...
C’est là que nous découvrirons, autour d’un père despotique et atrabilaire, une bien étrange famille et, dans le musée familial, un sarcophage ancien contenant un corps bien trop récent...
La police peut commencer son enquête...
Commentaire:
Mon traditionnel Agatha Christie de l’été que j’essaye, dans la mesure du possible, de “coordonner” avec mes vacances. Ici, à l’occasion d’un voyage en train, c’est tout naturellement que mon choix s’est porté sur ce titre où le meurtre s’est déroulé dans un train.
Une vieille dame qui se trouve dans un train assiste à un meurtre dans le train qui double le sien. Personne ne veut la croire, et pour cause, il n’y a pas de cadavre. Heureusement, elle se rendait justement chez son ami Miss Marple (et heureusement pour nous car sinon pas d’histoire) qui elle l’a croit. Grâce à son sens infaillible de la déduction, elle arrive à déterminer l’endroit d’où le corps de la victime a été jeté du train et bien évidemment il y a une propriété juste à cet endroit. Le début est un peu cousu de fil blanc, il faut bien l’avouer. Ce n’est qu’une fois arrivé dans cette propriété, avec cette famille comme Agatha Christie s’est tellement bien les créer, que la véritable enquête commence.
Miss Marple ne pouvant pas débarquer chez des parfaits inconnus, elle envoie une de ses connaissances, une jeune femme qui est la parfaite ménagère. Lucy, qui est très intelligente, s’est fait la spécialité de seconder ou remplacer les maîtresses de maisons pour des durées très courtes. Vous partez en vacances 15 jours, confiez votre maison à Lucy! Miss Marple lui fait confiance pour retrouver le cadavre et avec son aide de trouver le meurtrier.
Dans ce roman, on fait la connaissance de la famille Crackenthorpe, dirigée par le père, un homme vieux, malade et avare. Il déteste ses enfants et ceux-ci le lui rendent bien. A cause du testament du grand-père, le père ne peut pas toucher à l’héritage qui reviendra aux enfants à sa mort. Or il ne se décide pas à mourir et les enfants ont tous des difficultés financières. L’ambiance est donc explosive dans cette maison.
J’ai vu l’adaptation de ce roman à la télé mais je n’avais aucun souvenir du meurtrier. Et je n’ai pas réussi à le trouver avant que l’auteur nous donne la solution. J’avoue que ce n’était pas évidemment. L’auteur ne nous aidant pas beaucoup au cours de l’histoire.
L’histoire est plaisante, pas la meilleure d’Agatha Christie. Mais on y trouve les ingrédients favoris de l’auteur: un lieu-clos (ou presque), une famille qui ne demande qu’à se déchirer, un nombre limité de suspects, des motivations qui remontent au passé des personnages.
J’ai passé un bon moment même si Miss Marple n’est pas mon personnage préféré, loin de là. Elle n’est pas trop présente, Lucy occupant le devant de la scène.
Lecture en août 2012