Kaïken
Kaïken de Jean-Christophe Grangé
Publié par Albin Michel
472 pages
22,90 euros
première publication: 2012
Résumé:
« Il ferma les yeux.
Il était la Loi.
Il était la Justice.
Il était le Glaive et la Sentence… »
Le dernier samouraï est un flic français, Olivier Passan.
Il a deux obsessions : la traque de « l’Accoucheur », un monstre insaisissable ;
Et le Japon, ses rites, ses codes, sa culture.
Il croyait tout savoir de l’âme nippone.
Erreur.
Commentaire:
Le dernier Grangé. Je suis fan de l’auteur depuis longtemps et j’attends toujours ses romans avec impatience. Avec le risque d’être déçue. Mais pas cette fois-ci. J’ai passé un excellent moment ce roman. Malgré une fin un peu trop rapide.
Olivier Passan est flic, torturé comme tous les héros de Grangé. Littéralement fan du Japon. Mais pas le Japon moderne, non le Japon du passé avec ses codes, sa culture si particulière. Et ça, sa femme ne le comprend pas. Et pourtant elle est japonaise. Rien ne va plus entre eux, ils sont sur le point de divorcer. Alors que la vie de Passan est en train de s’écrouler, il enquête sur une série de meurtres particulièrement horribles. Un homme enlève des femmes enceintes, les tue et brûle le foetus. Passan est persuadé de savoir qui est derrière tout ça et il n’hésite pas à traverser les limites de la légalité. Et lorsque le mystérieux meurtrier s’en prend à sa famille, Passan perd pied. Mais est-ce réellement l’Accoucheur qui s’en prend à sa famille?
Grangé ne nous raconte pas une mais trois histoires dans ce roman. L’Accoucheur en premier lieu. Le roman traite des hermaphrodites, de la mythologie, du phénix. Et des orphelins. Passan et le meurtrier présumé ont tout deux grandis dans des foyers et le moins qu’on puisse dire c’est que la vie en foyer est loin d’être rose.
Deuxième histoire, celle de Sandrine, la bonne copine du couple. Dès le début, elle cache quelque chose. Seulement, je me suis trompée sur ce quelque chose. Preuve que Grangé peut encore me surprendre.
Et troisièmement, la menace qui pèse sur la famille de Passan et dont les origines remontent au passé de sa femme. Il lui faudra aller à Nagasaki pour finalement trouver toutes les réponses. Et peut-être un futur.
Les chapitres sont courts, ce qui fait que le rythme du roman est rapide, sans temps mort. Passan est un homme au bord de la rupture comme Grangé sait si bien les raconter.
Les thèmes traités parlent d’hermaphrodisme, de naissance, de maternité, d’enfant. Et du Japon surtout. Du Japon fantasmé par Passan et du vrai Japon vu par sa femme. D’ailleurs si vous faite une allergie au Japon (j’ai une amie comme cela), je vous conseille de passer votre chemin. Dans le cas contraire, je vous recommande ce roman. Cette année, c’est un bon cru selon moi. On voyage moins que dans d’autres romans de l’auteur (uniquement Paris, sa banlieue et le Japon) mais l’exotisme est de mise.
Le résumé donne l’impression que l’histoire de l’Accoucheur est l’histoire principale du roman, mais pour moi ce n’est pas ça le point central du roman. Après tout, le titre se rapporte au poignard que Passan a offert à sa femme et qui est un poignard traditionnel utilisé par les femmes des samouraïs pour le suicide rituel.
Seul bémol: la fin un peu trop rapide à mon goût. C’est toujours la même chose que je reproche à l’auteur ces dernières années. Comme si arrivé à la fin du roman, il ne savait plus vraiment comment conclure.
En tout les cas, j’ai passé un très bon moment. Par le meilleur de l’auteur, mais un bon roman néanmoins.
Lecture en septembre 2012
Lu dans le cadre du challenge 1% Rentrée Littéraire 2012: 1/7