Jusqu'à ce que la mort nous sépare
Jusqu’à ce que la mort nous sépare de Lisa Gardner
Publié par Archi Poche
371 pages
7,50 euros
première publication: 1998
traducteur: Sophie Dalle
titre original: The perfect husband
Résumé:
Tess croyait avoir trouvé le mari idéal en la personne de Jim Beckett, un policier jouissant d'une excellente réputation dans la petite ville de Williamstown, Massachusetts.
Mais deux ans après le mariage, elle découvre l'horreur : son époux a assassiné, dans des circonstances effroyables, plusieurs femmes. Tess n'a d'autre choix que de le dénoncer à la justice.
En attendant d'être jugé, Jim est placé dans un quartier de haute sécurité. Le jour où, tuant deux gardiens, il parvient à s'évader, il n'a plus qu'une idée en tête : retrouver celle qui l'a trahi.
Et lui rappeler qu'ils sont unis, quoi qu'il arrive, jusqu'à ce que la mort les sépare...
Commentaire:
J’ai reçu ce livre de la part de Canel dans le cadre du swap Eros & Thanatos et je dois dire qu’il correspond parfaitement aux deux aspects de ce swap. D’ailleurs j’adore la couverture qui plante de façon magistrale le décor.
Normalement, quand lorsqu’on prononce ses voeux de mariage et que l’on dit la phrase rituelle “jusqu’à ce que la mort nous sépare”, on s’imagine que cette séparation arrivera très tard. Et surtout on ne s’imagine pas qu’un jour on en viendra à espérer la mort de son époux pour enfin être libre. Et pourtant, c’est ce qui arrive à Tess. Son mariage commence comme un conte de fée, elle quitte son père violent pour un homme qu’elle admire et qui à ses yeux est le prince charmant. Seulement elle ne tarde pas à se rendre compte qu’en fait elle a épousé un monstre et qu’elle n’a d’autres choix que de le dénoncer. Ce qu’elle fera. Tess croit être enfin libre avec sa fille. Seulement Jim Beckett entend bien se venger de sa femme et après deux ans de prison, il s’échappe bien décidé à retrouver Tess.
L’histoire commence avec l’arrivée de Tess en Arizona chez JT Dillon, un mercenaire. Elle l’engage pour qu’il lui apprenne à se battre et à tirer avec une arme à feu. L’auteur alterne les passages au présent et au passé avec les souvenirs de Tess. La tension monte peu à peu. On découvre quel monstre Jim Beckett est et de quoi il est capable. J’ai été happée par cette histoire où on se demande constamment comment cela peut finir, tellement Jim semble avoir trois coups d’avance sur la police. On se doute bien qu’il ne peut pas gagner, mais la question est de savoir combien de personnes seront mortes avec sa fin à lui. De plus, Jim étant un maître dans l’art du déguisement, à chaque apparition de personnage la question se pose: est-ce Jim ou pas? Bon j’avoue que pour un personnage en particulier j’avais deviné assez vite que c'était lui, même si l’auteur a tenté de me faire douter un peu plus loin dans l’histoire.
Je l’ai dis, Jim est un monstre, la seule lueur d’humanité que j’ai décelé chez lui est sa fille. Sinon il correspond parfaitement à la description du tueur en série que l’on se fait. Sa femme Tess est un être brisé. Elle est passée d’un père violent à un mari psychopathe. C’est une femme brisée, quasiment invisible que l’on rencontre au début du roman. Mais au fur et à mesure des pages, elle grandit, elle se renforce, elle devient une autre femme. A ses côtés, on fait la connaissance de personnages tout aussi brisés qu’elle: JT Dillon et sa soeur Marion. On décèle dès le début le chevalier en armure sous la carapace d’alcoolique de JT. Lui et sa soeur n’ont pas eu une enfance facile et leurs relations sont très difficiles. Mais plus que JT, j’ai beaucoup aimé le personnage de Marion, qui malgré tous ses efforts n’arrivera jamais à être le fils dont rêve son père.
C’est un très bon thriller, bien écrit. Je suis ravie que Canel est choisie de me l’envoyer. Je recommande chaudement ce roman.
Lecture en mars 2012
Lu dans le cadre du swap Eros & Thanatos 2012 organisé par Canel