Les morues
Les Morues de Titiou Lecoq
Il s'agit d'une lecture dans le cadre du Jury Fnac de la Rentrée littéraire 2011.
Publié par Au Diable Vauvert
454 pages
22 euros
première publication: 2011
Résumé:
C'est l'histoire des Morues, trois filles et un garçon, trentenaires féministes pris dans leurs turpitudes amoureuses et professionnelles. Un livre qui commence par un hommage à Kurt Cobain, continue comme un polar, vous happe comme un thriller de journalisme politique, dévoile les dessous de la privatisation des services publics et s'achève finalement sur le roman de comment on s'aime et on se désire, en France, à l'ère de l'internet. C'est le roman d'une époque, la nôtre.
Commentaire:
J’ai reçu les épreuves non corrigées de ce roman dans le cadre du Jury Fnac. Ce qui signifie qu’il reste quelques erreurs (des coquilles pour la plus part), qu’il n’y a pas de couverture (page blanche) mais que surtout il n’y a pas de résumé. C’est donc une lecture à l’aveuglette. Et parfois ça a du bon.
Quand j’ai commencé ma lecture, je ne savais pas quoi ou qui étaient “les morues”. Et j’ai donc été quelque peu déroutée par le prologue consacré à Kurt Cobain. Pas que je n’aime pas Cobain, mais j’avoue que ça fait bizarre. Surtout que l’auteur nous met juste les phrases de dialogue les unes après les autres. On ne sait pas qui parle, on sait tout juste à qui on parle. On se retrouve parachuté au milieu d’une soirée où tout le monde se connaît et où nous on ne connaît personne. Heureusement, le prologue n’est pas long et dès le premier chapitre, le style revient à la normal si je puis dire.
Le roman débute par un enterrement. Charlotte, une jeune trentenaire, vient de mourir et sa bande d’amis se retrouvent réuni à cette occasion. L’histoire est vue à travers les yeux d’Ema qui ne peut se résigner à accepter la mort de Charlotte. Et elle fait partie des Morues, club féministe.
Le roman oscille entre plusieurs genres sans jamais se fixer. On parle de politique, de complot, de privatisation des services publics, de relations amoureuses et d’amitié surtout. Après des débuts un peu laborieux (les infos sur la privatisation sont intéressantes mais il y en a un peu trop), j’ai été happée par cette bande d’amis. J’ai ris et j’ai pleuré avec eux. De par leur âge, ils sont très proches de moi. J’ai un peu retrouvé l’ambiance des réunions entre Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda de Sex and the City (j’ignore si c’est voulu).
J'ai trouvé le roman très vivant. Elément que j'ai beaucoup apprécié: à la fin de chaque chapitre, on trouve une mini playlist. C'est très sympa.
Il s'agit d'un premier roman que j'ai beaucoup apprécié. Je le recommande à tous ceux qui veulent passer un bon moment.
Lecture en juin 2011