L'Ombre du vent
L'Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon
Publié par le livre de poche
8 euros
636 pages
titre original: La Sombra del viento
traducteur: François Maspero
première publication: 2001
Résumé:
Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges " marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre du Vent. Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l'Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.
Commentaire:
Rarement un livre ne m'avait autant happé. J'ai dévoré les quelques 600 pages en moins d'une semaine. Je me suis plongée dans cette atmosphère pesante, gothique de la Barcelone des années franquistes (dont je ne connais pas grand chose).
La vie du jeune héros, Daniel, et celle de l'auteur de "L'Ombre du vent", Julian Carax, sont étroitement liées et même très parallèles. J'ai beaucoup aimé l'ambiance qui se dégage du roman, à la fois pesante et brumeuse. Par brumeuse, j'entend le fait que j'avais le sentiment d'être dans une Barcelone brumeuse. A part les évenements qui arrivent à Daniel (et Julian), on ne sait rien de ce qui se passe à l'extérieur de cette bulle. Cela rend l'atmosphère encore plus grave. J'ai du mal à l'expliquer, mais j'ai beaucoup aimé.
On rencontre beaucoup de personnages, certains sont d'ailleurs le lien entre Daniel et Julian. Mais ma préférence va à Fermin, personnage à la fois comique et grave. Il cache ses (trop) nombreuses blessures sous une joie de vivre et il est prêt à tout pour aider Daniel.
Une fois rentrée dans l'atmosphère du livre, on ne la quitte plus jusqu'à la fin. Un gros coup de coeur pour ce roman! Je le conseille à tous les amoureux des livres!
Lu en février 2010